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Le vent a une fois de plus

Je retrouvais cette autre ville familière et pourtant. Première à gauche et jardin sur la droite. Derrière la haie, juste là. J’ai souri et mon cœur s’est serré. Et merde, rien n’est terminé tu le sens bien. Il m’a effleuré la main en me passant les clefs et mes yeux ont fui les siens. Je n’osais déjà plus rien dire et il a fallu attendre longtemps pour que je trouve une place. Fallait-il même que je vienne ? Même si y’avait tous les autres, avec qui je pouvais parler même fort, rire et raconter. Surtout depuis si longtemps.

Je les aime trop. Là au soleil, les massues volent, les joints se consument, le temps passe joliment et j’ai déjà oublié l’instant mais. Le décalage et je l’épie. Lui aussi. Il me le dira des verres d’alcool plus tard, qu’il me regardait jongler. Je ne sais plus vraiment, j’ai encore bien trop bu sans le vouloir et en croyant toujours tout gérer. Lui ne changeait rien. Lui restait terriblement comme si de rien. Moi je me perdais doucement. Alors je pouvais lui parler comme à n’importe qui, avec mon assurance fière d’inconnue.

La nuit est passée en un éclair et elle m’échappe. Rien ne se fixe. Tout s’évapore et s’étiole.

C’était prévu, le jour a décidé de se lever. Bien trop tôt. On a bu une tisane aux herbes de la montagne, assis en tailleur. On a repoussé l’instant. On discutait, tellement légers. Et je n’ai pas su où dormir. Alors juste là dans l’herbe. Et sa tente, chargée de souvenirs juste à côté. Je ne sais pas s’il a eu une seule hésitation. Ni même une envie ou une idée ou un regret. Je ne sais pas qui je suis pour lui. Je ne sais rien si ce n’est qu’il m’a remis le trouble. Je ne sais pas si on sera un jour amis. Je ne sais pas si on sera un jour ensemble.

« Tout en douceur, je savoure l’instant de te revoir

Tout en douleur, je l’accepte comme un fruit du hasard

Et tout en douceur, je dépose de tout leur poids mes yeux sur ta main,

Et tout en douleur …

Je ne sais pas si tu sens le désir escalader ma voix

Je ne crois pas car le vent a une fois de plus a raison de toi

Je ne sais pas si tu sauras, comme je n’ai aimé presque que toi »
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Griffonné par Nel, le Mardi 10 Mai 2011, 02:31 dans la rubrique Méli-Mélo.